D’une mini-entreprise à la lutte contre le harcèlement
L’engagement de nos élèves de STMG au sein de leur mini-entreprise est visible dans les DNA.
D’une mini-entreprise à la lutte contre le harcèlement avec les « Cartes de Lulu »
Créatrice et cheffe d’entreprise des « Cartes de Lulu », Lucie Burckel est venue offrir, à titre gracieux, des cartes à une classe du lycée hôtelier Alexandre-Dumas. Retour sur un projet qui passe par la création d’une mini-entreprise et la lutte contre le harcèlement.
Article DNA du 22 janvier 2024
Le 19 janvier, les élèves de terminale science et technologie du management et de gestion (STMG) sont ravis de voir les premiers résultats concrets de leurs efforts sous forme de 50 cartes à planter. S’ils en vendent beaucoup, ils repasseront peut-être commande.
Cet automne, Valérie Logel, professeure d’économie-gestion, les lance sur la création d’une mini-entreprise. Elle bénéficie du soutien de l’association « Entreprendre pour apprendre », chantre du rapprochement éducation-entreprise et de la méthode « d’apprendre en faisant ». Une mini-entreprise, ce n’est pas une sinécure, mais du travail, un nom, des objectifs, des valeurs, la recherche d’un produit, une étude de marché, un budget… Ils retroussent leurs manches.
Une carte qui devient végétale
Les élèves sont séduits par le concept de cartes à planter : à la fois de vraies cartes à écrire et à offrir en papier biodégradable et de vraies graines non traitées visibles en transparence. Le tout se plante dans un pot. On recouvre d’une fine couche de terre, on arrose régulièrement. Un peu de patience et les cartes deviennent fleurs des champs, piment, menthe, carottes, salade… Le côté écologique et local ne gâche rien, Landersheim, siège des « Cartes de Lulu » est à 27 km de Strasbourg.
Lucie Burckel charge les élèves de concevoir le design des cartes, à partir d’un cahier des charges qu’elle leur fixe. Les circonstances pour en offrir, ce sera la Saint-Valentin « événement important au lycée ».
Le nom de l’entreprise c’est les Peace keapers, les gardiens de la paix, car dès le départ, une forte préoccupation émerge chez eux. Ils veulent s’impliquer dans la lutte contre le harcèlement. « Il y a des cas de harcèlement au lycée, c’est un sujet qui revient souvent » rapportent-ils. Alors, ils reverseront la moitié des bénéfices des ventes de leur produit à l’association Mad’EMoiselle, qui lutte contre le harcèlement dans l’espace public.
L’autre moitié sera utilisée pour une sortie pédagogique. D’autre part, ils présenteront leur produit dans 25 classes de l’établissement, avec arguments de vente, ainsi que la thématique du harcèlement, « ses formes, ses répercussions, ses sanctions pénales… » Histoire de faire réfléchir leurs camarades !